Meridiam et l’Etat mauritanien créent une société d’économie mixte pour la protection et la valorisation du littoral de Nouakchott

Meridiam et l’Etat mauritanien viennent de créer une société d’économie mixte qui vise à protéger la ville de Nouakchott contre les risques d’érosion et d’inondation et valoriser son littoral au bénéfice des habitants. Ce projet innovant dont le coût global est estimé à environ 60 millions d’euros (2,4 milliards d’ouguiyas), sera mis en œuvre par la Société d’Aménagement du Littoral de Nouakchott (SALN) dans laquelle le fonds TURF – IMIF[1], géré par Meridiam en partenariat avec la fondation Rockefeller et le Fonds d’Equipement des Nations Unis (UNCDF), investira à parts égales aux côtés de l’Etat mauritanien.

Le projet porte notamment sur :

• Le renforcement et la végétalisation du cordon dunaire situé le long du littoral pour rétablir cette barrière de protection naturelle de la ville ;
• La création de nouveaux sentiers et chemins entre la ville et le littoral, réservés aux piétons et vélos, parsemés d’espaces récréatifs, sportifs et végétalisés propices au loisir ;
• La mise en place de solutions de drainage des eaux de pluie le long du littoral pour faire face aux risques de hausse de la nappe phréatique et d’inondation de certains quartiers de la capitale ;
• La construction d’une rocade-digue au Sud de la ville de Nouakchott pour protéger la ville du risque d’inondation, améliorer la circulation routière et contrôler l’expansion urbaine ;
• Le réaménagement du marché aux poissons de Nouakchott pour préserver l’activité de pêche artisanale et renforcer son attractivité ;
• La valorisation de certaines parcelles du littoral par le développement de nouvelles activités économiques.

Nouakchott, capitale de la Mauritanie située au bord de l’océan Atlantique, est aujourd’hui fortement menacée par les risques d’érosion et de submersion. La ville a été bâtie en partie en deçà du niveau de la mer et son cordon dunaire a fortement été fragilisé ces dernières années par l’érosion naturelle, l’urbanisation et le développement d’activités industrielles et économiques. La vulnérabilité du littoral de Nouakchott s’est accélérée sous les effets du changement climatique. Selon le rapport du GIEC intitulé « Changement Climatique 2021 : les éléments scientifiques »^[2], les zones côtières seront confrontées à l’élévation du niveau de la mer tout au long du XXI^ème siècle qui contribuera à accroître la fréquence et la gravité des inondations dans les zones de faibles altitudes et à accentuer l’érosion du littoral.

Le projet a été conçu et sera mis en œuvre pour répondre aux orientations stratégiques des autorités publiques en matière de développement socio-économique, de préservation du littoral et d’aménagement urbain. Il innove notamment par la mobilisation de solutions naturelles de protection du littoral et en adossant le financement de l’adaptation climatique à la valeur économique créée ou préservée par le projet. Les aménagements proposés tiendront compte des besoins des populations les plus fragiles, contribueront à préserver les activités existantes, et permettront le développement de nouvelles opportunités économiques créatrices d’emplois. Le projet est conçu pour être résilient aux impacts du changement climatique ou d’autres facteurs externes, en recourant autant que possible à des solutions respectueuses de l’environnement et viables sur le long terme.

Le projet permettra ainsi à la Mauritanie de contribuer de manière significative aux Objectifs de Développement Durable n°13 (lutte contre le changement climatique), n°9 (bâtir une infrastructure résiliente), n°11 (villes et communautés durables), n°8 (accès à des emplois décents).

Sources:

[1] TURF: The Urban Resilience Fund ; IMIF: International Municipal Investment Fund

[2] https://www.ipcc.ch/report/sixth-assessment-report-working-group-i/

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