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[Tribune] Investir dans les infrastructures prioritaires, une priorité pour la relance

Aerial view of cityscape in the afternoon

22.07.2021

La production d’énergie, les réseaux, les transports, le numérique, la santé, les infrastructures sociales… sont autant de domaines prioritaires en matière d’infrastructures nouvelles et essentielles. Toutes ont le même degré de priorité et un même caractère d’urgence pour répondre efficacement à l’enjeu climatique, mais aussi social et au besoin de relance. Et toutes ces infrastructures essentielles nécessitent des investissements massifs : malgré les montants importants annoncés dans les plans de relance, le besoin risque d’être encore plus grand !

Nous devons ainsi préparer sans attendre le mix énergétique de demain en développant davantage d’énergies renouvelables décentralisées et donc plus de capacités de stockage.

Il faut décarboner et améliorer de toute urgence les transports ce qui signifie reconstruire des transports en commun, investir dans les bornes de recharge pour véhicules électriques, dans les stations GNV ou hydrogène, construire des transports intelligents pour le covoiturage…

Dans la transition écologique, l’eau est un enjeu clef. Il faut mieux la valoriser, la recycler, la purifier, la traiter. Mais aussi recharger les nappes car le stress hydrique va toucher de plus en plus de régions.

Quant aux infrastructures sociales elles sont tout aussi nécessaires. Une des leçons de la crise sanitaire c’est qu’il faut réaménager notre territoire en matière d’infrastructures de santé pour une couverture meilleure et plus réactive. Mais aussi accompagner le grand âge et anticiper les besoins en maisons de retraite.

Enfin dans le domaine du numérique, pour continuer à innover, y compris dans la relation au travail, il faut investir dans la fibre, la 5G, les réseaux satellitaires.

Ce qui compte c’est donc moins le domaine d’investissement que la méthode, et il faut pour cela développer rapidement les partenariats avec le public.

Ce n’est pas au privé de déterminer quelles sont les infrastructures prioritaires. La transition écologique, la mobilité de demain, la santé ou encore l’accès au numérique doivent être planifiés et pilotés par les états, les pouvoirs publics ou les collectivités car ce sont des choix de souveraineté, de modèle national et d’aménagement du territoire.

Mais pour mener à bien ces investissements, les pouvoirs publics doivent, s’ils veulent être efficaces, travailler avec le privé. Avec l’augmentation des normes de reporting extra financier et, bientôt, d’impact, les acteurs privés savent plutôt mieux que la sphère publique mesurer la performance environnementale et sociale, mener les améliorations nécessaires à mieux intégrer les projets dans leur environnement et s’adapter aux usages des populations. Pour ce qui est du financement, le privé est aussi beaucoup mieux armé que le public, avec une capacité d’ingénierie financière permettant de ne pas peser sur les financements publics et d’avoir un coût proportionnel à l’efficacité des investissements. Enfin le plus grand gain est en matière de maitrise d’ouvrage : avoir recours à un partenariat public privé permet de démultiplier la capacité de maitrise de ces projets, mieux tenir les délais et les coûts.

On n’imagine pas les pouvoirs publics construire seuls des autoroutes. Cela vaut tout autant pour les hôpitaux, les bornes de recharge électriques ou autres infrastructures essentielles. Coconstruire les projets avec les pouvoirs publics permet de les rendre le plus résilient possible, finançables, et soutenables par la collectivité. Ce travail prend parfois plusieurs années, il faut de la patience, mais je suis convaincu que c’est la clef pour réussir la relance et la lutte contre le changement climatique, alors reprenons plus que jamais le dialogue et le travail avec nos partenaires publics, c’est la voie du succès collectif !

Source photo @Pixabay

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